A la recherche des moustachus

Je continue mon exploration de Paris et mes tests de différents postes ... plus ou moins bons !

Il y a toujours une part de hasard dans le choix du poste - du moins au début, quand on ne connait rien à l'emplacement sur lequel on s'installe.

 

Mes critères pour tester un nouveau poste sont très fortement liés à Paris et à ma technique de pêche. Je ne suis pas trop exigeant. Tout ce que je demande, c'est :

 

  • avoir un minimum de place pour m'installer / déboiter la canne / combattre le poisson. Il y a quelques années, manquer de place pour déboiter ne me gênait pas trop, mais j'étais très exigeant sur la place nécessaire au combat. Maintenant, c'est plutôt l'inverse ...
  • si possible avoir accès à l'eau. Ce n'est pas indispensable pour les poissons "courants", mais dès que ça dépasse 1m50, l'épuisette souffre beaucoup.
  • Avoir un minimum de 2m50 à 3 mètres de fond. Certes, je ne peux pas le savoir avant, mais on peut toujours essayer de "deviner", selon le courant, le trafic de bateaux, le profil de la rivière, ... c'est donc au "pif", au sens propre ! Il reste toujours possible de piquer un beau poisson dans une zone peu profonde, mais il est quasi-impossible d'y garder les poissons en confiance et en compétition alimentaire. Pour une pêche ponctuelle, pas de problème donc ! Mais pour le long terme, on oublie.
  • Et enfin l'aspect pratique : que ça ne soit pas trop loin de chez moi ou de mon boulot. Si je dois amorcer régulièrement, je ne veux pas faire 2h de transport ou de vélo ...
 
Bref, les choix sont vite limités et il faut commencer à faire preuve d'imagination, à prendre des risques et à parfois tenter le tout pour le tout !
 

Poste 1 : Mi-juillet 2014

Les bateaux-mouche passent ici du matin au soir, à 15 mètres du bord à peine. Je m'attend donc à trouver au moins 3 à 4 mètres de fond.
 
... Erreur ! Je découvre avec suprise qu'il y a à peine 2 mètres sous la canne ! Et le fond est quasiment plat ; même en essayant plus loin, ça ne change pas grand chose.
 
Bref, maintenant que je suis sur place, je vais tenter quand même.
 
Je vais tenter au flotteur. Ce n'est pas forcément le plus judicieux pour toucher du poisson sur un poste inconnu, mais ça permet de se faire rapidement une bonne idée de la topographie du fond, des accrocs, des courants et contre-courant... Tout ce que ne permet pas le pôle-feeder !
 
Je pique assez rapidement, loin en fin de coulée, un premier poisson de 1m30. Je ne crois pas avoir déjà eu un combat aussi mou (par rapport à la taille du poisson) ... en 3 minutes top chrono, le poisson est au sec. Décevant.
 
  1m30 ... mais combat tout mou !
 
 
Pendant plus de 45 minutes, plus rien ne bouge.
 
Puis, directement sur le poste, à l'endroit même où les pellets touchent l'eau, le flotteur coule doucement, comme pour une touche de fond. Je relève sans ferrer ... et le fond se mets à bouger !
 
Le combat qui suit est violent : gros rush vers le large, passage sous les bateaux qui passent, gros coups de tête, retour au bord. Tout y passe !
 
 
Après 25 minutes d'un combat énergique, le voilà qui arrive en surface : un vrai GROS ! Il approche des 2 mètres. Ou plus.
 
Et, alors que je rapproche doucement le poisson vers la berge, c'est le drame : le bas de ligne casse... Tout seul. Sans forcer. Le fil s'était sans doute abimé pendant le combat, sur un accroc ou un bateau. Quoiqu'il en soit, je suis vert ! Le combat était fini, le poisson était peut-être mon record et à 30 secondes près, c'était bon ! Pffff.

Dur de s'y remettre après ça ...
D'autant plus que c'est, du coup, le vide total sur le poste.

Au bout d'1h, je change de technique et passe en plombée. Suite au manque de touches, je décide d'utiliser ma bannière au maximum et de tenter "au large" (à peine 2/3 mètres plus loin ...), des fois que les poissons se soient un peu décalés.
Et presque immédiatement bingo, c'est la touche !
 
 
Le combat est assez sympa, et je mets au sec le dernier poisson de la soirée : un silure d'1m47.
 
 
Ca ne rattrape pas le "big one", mais au moins j'ai sauvé l'honneur !
Allez hop, fini pour aujourd'hui !
 
La deuxième pêche sur ce poste se solde par un magnifique ... capot !
Au flotteur, en plombée, sur le poste, au large ou en aval ... rien n'y fait. Quelques rares touches très timides, mais aucun suivi.
Je pense que l'endroit est vraiment trop peu profond pour une vraie pêche "durable" : les silures sont trop vites méfiants dans si peu d'eau !
Dommage.
 
Poste 2 : début août
Encore un poste que je n'ai jamais pêché et sur lequel je n'ai jamais croisé un pêcheur ! Par contre, en y passant l'année dernière, j'y avais vu un bon gros moustachu qui chassait en bordure, dans les algues.
 
Problème : comme pour le poste précédent, après sondage, il y a à peine 2 mètres sous la canne. C'est beaucoup trop peu ...
Le résumé sera bref.
 
 
Première pêche au flotteur : je réussirai péniblement à piquer un 1m34, en faisant une coulée au large.
 
 
Et la 2ème pêche sur ce poste, en plombée et avec presque 8 mètres de bannière (pour gagner de la distance et donc du fond ...), j'arriverai à sortir mon épingle du jeu en piquant un poisson d'1m48.
 
Pas capot mais pas de quoi pavoiser non plus !
 
Poste 3 : mi-août
 
Cette fois je le sens bien : mi-aou, c'est la saison des matous ! ;)
 
Le fond est de 3m50 environ, le courant est régulier et les obstacles ... sont nombreux !
Première pêche, d'une petite heure : les 3 premières coulées, au flotteur donc, se soldent par 3 touches immédiates ! Et 3 décroches presque aussi instantanées.
 
La 4ème est la bonne : un silure d'1m30 rejoint l'épuisette.
 
Puis une énième décroche et ... paf, ligne accrochée au fond. Et cassée, zut.
Le temps de remonter, les poissons semblent avoir disparu.

Je passe en plombée : bingo, un poisson grignote le frolic ... ferrage, il y est !
 
 
Un joli combat s'engage et 15 minutes après, un très joli poisson d'1m73 est au sec !
 
C'est bon pour ce soir !

La 2ème pêche est sur le même modèle : beaucoup de touches au flotteur, beaucoup de décroches, 2 poissons sortis de 1m58 et 1m02.
 
 
Puis une disparition totale de touches, qui reprennent aussi vite qu'elles ont disparus dès que je change de technique (passage en plombée & sac soluble).
2 autres poissons finissent devant l'appareil photo : 1m47 et 1m48. Des jumeaux !
 
 
Et pour illustrer le récit, la traditionnelle vidéo ! En mode "compilation" cette fois.
 
 
 
PS : ce live n'était qu'une petite mise en bouche ; le suivant sera un peu plus ... musclé ;)